Bibliographie pour l’étude de « langues périmées »
Ceci est une bibliographie succincte et en construction, une sorte de minuscule « kit de démarrage » pour l’étude de ces trois langues que j’apprends toujours à traduire. Ma « spécialité » est le vieil et le moyen irlandais, qui sont deux langues présentant, à quelques siècles d’intervalle, de grandes différences… Je parle de « langues périmées » de manière presque affectueuse, afin de ne pas utiliser l’adjectif « mortes », car elles sont bel et bien vivantes pour qui s’y intéresse.
En tout état de cause, je vous renvoie à l’excellent site de l’Université du Texas (auquel j’emprunte l’illustration de cette page) pour toutes ces langues et bien d’autres.
- Vieil et moyen-irlandais
Grammaires :
Dottin, Georges., Manuel d’irlandais moyen, 2 vols. (Paris, 1913). Réédition en 1987, avec une introduction du grand spécialiste Pierre-Yves Lambert. La seule grammaire extensive de moyen-irlandais
Green, Antony, Old Irish Verbs and Vocabulary (Somerville, 1995)
Jackson, Kenneth, Language and History in Early Britain: A Chronological Survey of the Brittonic Languages 1st to 12th c. A.D. (Edinburgh, 1953)
McCone, Kim, The Early Irish Verb, Maynooth Monographs 1 (Maynooth, 1987).
Quin, E. G., Old-Irish Workbook (Dublin, 1975)
Stifter, David, Sengoidelc: Old Irish for Beginners (New York, 2006)
Strachan, John et Bergin, Osborn, Old-Irish Paradigms and Selections from the Old-Irish Glosses (Dublin, 1949)
Thurneysen, Rudolf, A Grammar of Old Irish, traduction d’ O. Bergin et de D. A. Binchy (Dublin, 1946)
Dictionnaire :
Dictionary of the Irish Language Based Mainly on Old and Middle Irish Materials (Dublin, 1983)
Poésie :
Knott, Eleanore, An Introduction to Irish Syllabic Poetry of the Period 1200-1600: With Selections, Notes and Glossary (Cork, 1928)
Meyer, Kuno, A Primer of Irish Metrics (Dublin, 1909)
Murphy, Gerard, Early Irish Metrics (Dublin, 1961)
Revue :
Revue celtique, (Paris, 1870-1934)
- Moyen-Gallois
Grammaire :
Evans, D. Simon, A Grammar of Middle Welsh (Dublin, 1964)
Ouvrage de référence :
Williams, Patricia, Historical Texts form Medieval Wales (Wales, 2012)
- Moyen-Breton
Grammaires :
Fleuriot, Léon, Le vieux breton : éléments d’une grammaire (Paris, 1964)
Trépos, Pierre, Grammaire bretonne (Rennes, 1968)
Dictionnaires :
D’Arbois de Jubainville, Henri, Études grammaticales sur les langues celtiques, Tome II : Glossaire moyen-breton, par E. Ernault (Paris, 1897)
Ernault, Émile, Dictionnaire étymologique du moyen breton, appendice à l’édition du Mystère de sainte Barbe (Paris, 1884)
Fleuriot, Léon, Dictionnaire des gloses du vieux breton (Paris, 1964) Le Pelletier, Dom, Dictionnaire de la langue bretonne (Paris, 1752)
- Vieux-norrois
Barnes (Michael P.) & Faulkes (Anthony), A New Introduction to Old Norse. 2nd ed. (London, 2002-2004
(3 vols.) [1. Grammar.—2. Reader.—3. Glossary & index of names]
Nota bene :
Avant de former les Inklings, J. R. Tolkien et C. S. Lewis se réunissaient déjà autour de leur passion commune : la littérature nordique. De 1926 à 1933, ils animaient le Kolbitar, un cercle de lecture consacré aux sagas islandaises et aux Eddas. Ce nom évoque les anciens conteurs nordiques qui, assis près du feu, semblaient « manger du charbon » tant ils étaient absorbés par leurs récits. Une fois leur exploration des textes nordiques achevée, le groupe s’est dissous, mais l’amitié et les échanges entre Tolkien et Lewis se poursuivirent au sein des Inklings. Fascinés par la mythologie nordique, Lewis et Tolkien firent des sagas islandaises et des Eddas le creuset de leur inspiration. C’est ainsi que Tolkien donna naissance à la Terre du Milieu, un monde où les langues elfiques, mélanges subtils de gallois (cf. les contes des Mabinogion) et de finnois (cf. le Kalevala), résonnèrent comme des échos des anciennes légendes. La mythologie nordique, et plus particulièrement la figure de Balder (dieu du panthéon de la mythologie nordique), joua un rôle essentiel dans la quête de Lewis pour définir la « joie ». En lisant les vers annonçant la mort du dieu, il éprouva une violente émotion, si puissante qu’elle le transporta au cœur même des mythes nordiques. Cette « épipahnie » le conduisit à explorer les profondeurs de son âme et à chercher les mots justes pour exprimer cette expérience unique.
